SOMMAIRE DES QUESTIONS

QUESTIONS Spécifiques à l’uv1 (KATA) 

  1. Quelles sont les fautes éliminatoires sur le KATA ?
  2. Existe-t-il un nombre de fautes autorisées pour le KATA ?
  3. Le candidat peut-il recommencer s’il a pris conscience de s’être trompé ou d’avoir manqué sa réalisation ?

QUESTIONS uv2 – technique judo

  1. Quelles sont les fautes éliminatoires sur l’UV2 – technique judo ?
  2. Le candidat doit-il impérativement réaliser les techniques en garde traditionnelle ?
  3. Les démonstrations doivent-elles, ou peuvent-elles être effectuées en statique et/ou en déplacement ?
  4. Le candidat est-il autorisé à commenter sa démonstration ?
  5. Le candidat peut-il recommencer s’il a pris conscience de s’être trompé ou d’avoir manqué sa réalisation ?

QUESTIONS UV2 – partie JU-JITSU

  1. Quelles sont les fautes éliminatoires en Ju-Jitsu ?
  2. Etant entendu que le texte de l’épreuve Ju-Jitsu précise « défense libre », les réponses imposées sont-elles acceptables ?
  3. Etant entendu que le texte de l’épreuve Ju-Jitsu précise « défense libre », les défenses sont-elles totalement libres, ou existe-t-il des règles à suivre comme par exemple le fait de proposer systématiquement un Atemi, une projection, puis une soumission ?
  4. Etant entendu que sur l’épreuve de Ju-jitsu, il est précisé dans le texte « défense libre », y a-t-il frappe ou pas frappe sur l’action A5 ?
  5. Sur l’épreuve de Ju-jitsu, faut-il nommer les techniques effectuées pendant les défenses libres ?

QUESTIONS SUR LE DEROUEMENT  DE L’EPREUVE

  1. Peut-on délocaliser dans les clubs les épreuves d’UV1 et d’UV2, en nommant un jury mobile ?
  2. Est-il possible d’avoir un débriefing sur la prestation, notamment quand le candidat n’est pas reçu ?

QUESTIONS SUR LA FORMATION

  1. Le stage reste-t-il obligatoire ?
  2. Peut-on séparer le stage en 3 temps spécifiques aux épreuves (UVA1 / UV2 Technique judo / UV2 technique JJ) ?
  3. Peut-on faire un stage exclusivement dédié à la préparation de l’épreuve de JJ ?

QUESTIONS DIVERSES

19. Mon grade de ceinture noire passé au sein de la FPJ est-il reconnu par la FFJDA ?

REPONSES AUX QUESTIONS

QUESTIONS Spécifiques à l’uv1 (KATA)

1. Quelles sont les fautes éliminatoires sur le KATA ?

Rappelons que le jury est là pour valider des compétences, et pas uniquement pour souligner des erreurs. Toutefois, la commission des grades a caractérisé les fautes suivantes comme étant éliminatoires :

  • La tenue du candidat (Judogi bleu, tee-shirt de couleur sous le judogi, non-respect des règles d’hygiènes les plus fondamentales)
  • L’oubli d’une technique dans la réalisation du Kata
  • Une erreur fondamentale de réalisation (Ex : Ashi Guruma au lieu de Harai Goshi / De Ashi Barai au lieu de Okuri Ashi Barai)
  • Le Non-respect caractérisé du protocole (ordre des techniques, alternance Droite & Gauche, fautes répétées durant le cérémonial, déplacements en Tsugi Ashi non respectés)
  • La mise en danger de l’un des membres du couple Tori – Uke (dans le rôle de Uke, Ukemi non maîtrisés)
  • D’autres situations non prévues ou non prévisibles dues au comportement de Uke ou de Tori

2. Existe-t-il un nombre de fautes autorisées pour le KATA ?

La grille d’évaluation s’appuie sur celle qui est utilisée pour juger les compétitions internationales de Kata organisées par la Fédération Internationale de Judo (FIJ). Elle permet de recenser les principales fautes susceptibles d’être commises (petites, moyennes, grandes fautes). Parmi elles, nous pouvons souligner l’importance accordée à :

  • La synergie et l’harmonie du couple
  • La sincérité des actions
  • L’efficacité des déséquilibres (Kuzuchi),
  • La justesse des principes d’actions dans les placements (Tsukuri)
  • Le contrôle de la projection (Gake)
  • Le rythme de la démonstration (lente mais dynamique)

De fait, le jury ne peut placer toutes les fautes sur le même plan et se prononcer comme pour le code de la route, sur un nombre de fautes tolérées ou pas. Certains critères engagent la subjectivité du jury, et ne sauraient résumer le rôle de juge à l’application d’une formule mathématique. D’une manière générale, le jury peut tolérer une grande faute si l’ensemble du Kata est correctement réalisé.

3. Le candidat peut-il recommencer s’il a pris conscience de s’être trompé ou d’avoir manqué sa réalisation ?

A sa demande, le candidat peut recommencer une technique s’il a pris conscience d’une omission (ex : oubli de faire le mouvement à gauche). Le candidat doit s’en apercevoir assez rapidement. Il reprend alors le Kata au moment de son erreur. Il ne s’agit pas de tout recommencer, ou de refaire un mouvement simplement parce qu’il n’a pas été assez bien réalisé selon le candidat.  Notons qu’au bénéfice d’un bon candidat, le jury peut également demander de recommencer une technique, pour réparer une erreur.

QUESTIONS uv2 – technique judo

4. Quelles sont les fautes éliminatoires sur l’UV2 – technique judo ?

Les fautes éliminatoires retenues par la commission des grades sont :

  • La méconnaissance ou l’erreur de réalisation de 2 techniques par domaine (Ne Waza / Tachi Waza)
  • La tenue du candidat (Judogi bleu, tee-shirt de couleur sous le Judogi, non-respect des règles d’hygiènes les plus fondamentales)
  • La mise en danger de Uke (dans le rôle de Uke, Ukemi non maîtrisés)

5. Le candidat doit-il impérativement réaliser les techniques en garde traditionnelle ? 

La commission des grades tient à rappeler que le concept de “garde traditionnelle” n’existe pas en soi. La saisie, en position fixe peut être réalisée en Shizen Hon-tai ou en Jigo Hon-tai, en Migui Shizen-tai ou en Hidari Shizen Tai, en Migui Jigo-Tai ou en Hidari Jigo-Tai. Le candidat adapte son Kumikata, sa posture et ses déplacements, au bénéfice d’une démonstration maîtrisée et cohérente. Nous avons conscience que certaines techniques peuvent être particulièrement complexes à réaliser en conservant la main au revers. Aussi, nous confirmons que l’UV2 est une occasion pour le candidat de démontrer un savoir-faire qui inclut différents Kumikata et différents déplacements. En cela, aucun Kumikata n’est strictement imposé.

6. Les démonstrations doivent-elles, ou peuvent-elles être effectuées en statique et / ou en déplacement ?

L’enjeu de l’épreuve n’est pas de figer la démonstration dans une réponse tranchée à cette question, mais bien de permettre au candidat de faire état de sa maîtrise du judo et de ses principes d’action (Kuzuchi, Tsukuri, Gake, opportunités offertes ou créées, Kumikata, liaison debout – sol, etc…) sur la base d’une prestation qui peut englober toutes ses formes (approche statique, dynamique et contextualisée à partir d’opportunités différentes). Le jury rappelle simplement qu’en Judo / Ju-jitsu, Kuzuchi et Tsukuri sont indissociables l’un de l’autre.

C’est une compétence du candidat que de préparer une démonstration pertinente en fonction des techniques tirées au sort. Le jury autorise donc toutes les formes de travail, dès lors qu’elles sont cohérentes et sécuritaires. Les juges pourront toujours déplorer l’incapacité à effectuer les mouvements dans l’une ou l’autre des formes, ou se laisser la liberté de demander au candidat d’approfondir sa démonstration avec une forme de travail différente, si cela lui parait nécessaire pour se forger une intime conviction sur la validation de l’épreuve.

7. Le candidat est-il autorisé à commenter sa démonstration ?

La réponse à cette question fait écho à la précédente. Le candidat est donc autorisé à commenter sa prestation, dès lors que ce commentaire peut constituer une valeur ajoutée de la présentation. Par exemple, cela peut permettre au candidat de montrer que sa présentation est préparée et maîtrisée. Toutefois, « commenter » ne signifie pas « donner un cours de judo », mais bien apporter un éclairage destiné au jury, pour donner du sens à ce que le candidat propose. Le jury appréciera une présentation courte, concise, claire et univoque.

8. Le candidat peut-il recommencer s’il a pris conscience de s’être trompé ou d’avoir manqué sa réalisation ?

A sa demande, le candidat peut recommencer une technique s’il a pris conscience d’une erreur grossière liée au stress notamment (ex : interversion entre deux techniques dont le nom ou la réalisation pourrait être proche). Le candidat doit s’en apercevoir assez rapidement. Au bénéfice d’un bon candidat, le jury peut également demander de recommencer une technique, pour réparer une erreur.

 

QUESTIONS UV2 – partie JU-JITSU

9. Quelles sont les fautes éliminatoires en Ju-Jitsu ?

Les fautes éliminatoires retenues par la commission des grades sont :

  • La tenue du candidat (Judogi bleu, tee-shirt de couleur sous le Judogi, non-respect des règles d’hygiènes les plus fondamentales)
  • La méconnaissance des situations et des défenses tirées au sort
  • La mise en danger de Uke (dans le rôle de Uke, Ukemi non maîtrisés)

10. Etant entendu que le texte de l’épreuve Ju-Jitsu précise « défense libre », les réponses imposées sont-elles acceptables ?

Oui, les réponses dites « imposées » sont acceptables dans le cadre de l’examen. Cependant, il peut être intéressant pour le candidat bien préparé de montrer sa capacité à dépasser la stricte application « récitée » des réponses imposées.

11. Etant entendu que le texte de l’épreuve Ju-Jitsu précise « défense libre », les défenses sont-elles totalement libres, ou existe-t-il des règles à suivre comme par exemple le fait de proposer systématiquement un Atemi, une projection & une  soumission ?

Oui, les réponses sont totalement libres, dès lors que le candidat respecte les principes d’évaluation (efficacité, pertinence, sécurité). Nous précisons que les Atemi ne sont pas la panacée du Jujitsu.  Cette remarque n’exclut pas de donner des préconisations aux candidats pour guider la prestation (ex : l’ensemble des démonstrations réalisées par le candidat doit permettre de démontrer la capacité de ce dernier à maîtriser des Atemi, des soumissions et des projections)

12. Etant entendu que sur l’épreuve de Ju-jitsu, il est précisé dans le texte « défense libre », y a-t-il frappe ou pas frappe sur l’action A5 ?

La réponse à cette question est incluse dans les réponses 10 et 11. La défense est libre.

13. Sur l’épreuve de Ju-jitsu, faut-il nommer les techniques effectuées pendant les défenses libres ?

Les textes précisent que le candidat nommera les techniques qu’il a choisi et qui viennent en réponse libre aux attaques de Uke ce qui éclaircit sa prestation, permet d’informer le jury avant sa réalisation et ainsi de démontrer qu’il a préparé sa prestation et que cette dernière est maîtrisée

QUESTIONS SUR LE DEROUEMENT  DE L’EPREUVE

14. Peut-on délocaliser dans les clubs les épreuves d’UV1 et d’UV2, en nommant un jury mobile ?

La commission des grades de la FPJ estime que le Shodan est le premier moment dans la carrière du judoka où ce n’est pas le professeur qui évalue son élève, mais un collège d’experts. C’est important sur le plan symbolique. Aussi la commission souhaite maintenir une certaine tension propre à la notion d’examen, afin de renforcer l’importance et la valeur du grade de ceinture noire pour tout Judoka. Si la commission  est favorable à la délocalisation d’un passage, avec un jury mobile, dans le cas d’une adaptation aux candidats des iles, elle y est défavorable pour les résidents de Tahiti et Moorea. En effet, la FPJ organise 3 passages par an, avec des possibilités de rattrapages en cas de dates annulées. Cela semble suffisant pour se préparer et passer son examen dans de bonnes conditions. La commission préfère rajouter des dates d’examen si un besoin urgent s’exprime que de délocaliser le passage de la ceinture noire dans le club.

15. Est-il possible d’avoir un débriefing sur la prestation, notamment quand le candidat n’est pas reçu ? 

La commission rappelle qu’un passage de grade est un examen terminal. Ce n’est pas un moment de formation. Dans le cadre d’une évaluation certificative, nous rappelons que le jury est souverain. En ce sens, il n’est pas tenu de se « justifier ». La décision de validation, prise à la majorité des 3 membres du jury (si le jury est exceptionnellement constitué de 2 membres, les juges devront parvenir à un accord pour rendre leur verdict) peut être difficile à argumenter  parfois, sans porter atteinte au devoir de réserve et au principe de solidarité du jury.

Cependant, la FPJ par l’intermédiaire de la commission des grades est attachée aux valeurs éducatives et pédagogiques qui président l’examen de la ceinture noire, ainsi qu’au respect du candidat et de son professeur, notamment dans l’annonce des résultats. A cet effet, le jury peut argumenter sa décision, dans le respect du devoir de réserve et du principe de solidarité du jury, à son initiative ou si le candidat en fait la demande de manière courtoise et respectueuse.

L’argumentation peut prendre plusieurs formes (accéder à la lecture de la grille d’évaluation, explication verbale du jury sur l’objet de son échec, mais aussi sur ce que le jury a apprécié dans la prestation du candidat). Toutefois, elle ne doit pas perturber le déroulement de l’épreuve pour les autres candidats.

QUESTIONS SUR LA FORMATION

 16. Le stage reste-t-il obligatoire pour pouvoir se présenter à l’examen ?

Il est important de considérer le stage comme un moment d’harmonisation entre les attentes du jury et la préparation terminale des candidats. Il ne s’agit pas d’une formation en tant que telle mais d’un temps de partage des exigences. Par ailleurs, en écho à la question 13, il nous semble important que le shodan reste une opportunité de se confronter à d’autres sensei que le professeur habituel. Pour ces deux raisons, nous souhaitons que le stage reste un pré requis au passage de grade.

17. Peut-on séparer le stage en 3 temps spécifiques aux épreuves (UVA1 / UV2 Technique Judo / UV2 technique Ju-Jitsu) ?

C’est a priori ce qui est prévu, même s’il est parfois difficile de s’y tenir. La commission y est donc plutôt favorable. Toutefois, nous rappelons que le stage est là pour affiner la réalisation au regard des attentes. Le candidat arrive préparé, et vient davantage se confronter à une évaluation formative qu’à une formation en tant que telle.

18. Peut-on faire un stage exclusivement dédié à la préparation de l’épreuve de Ju-Jitsu ?

L’hypothèse d’une formation spécifique à l’épreuve de Ju-jitsu est pertinente mais ne relève pas spécifiquement du passage de grades ou de la commission des grades. Elle relève davantage d’une offre de formation et de promotion de la pratique du Ju-Jitsu la FPJ.

QUESTIONS DIVERSES

19. Mon grade de ceinture noire passé au sein de la FPJ est-il reconnu par la FFJDA ?

Les grades délivrés par la Fédération Polynésienne de Judo sont envoyés en métropole par la commission des grades pour être également homologués par la Fédération Française de Judo et Disciplines Associées. Les modalités de passage des grades, les modalités d’évaluation et les conditions de passage des grades sont donc identiques à celles de la métropole.

 

La Commission des grades de la FPJ