I. LES COMPETENCES ATTENDUES 

A.  Sur le plan technique

L’ « Enseignant(e) Club Assistant(e) » (ECA) doit être capable d’exécuter correctement les principales techniques majoritairement utilisées par les pratiquant(e)s jusqu’à la ceinture marron. Cette compétence comporte 5 Sous-Compétences (SC 1 à 5) :

  • SC 1, la connaissance et l’exécution technique du Tachi Waza. Le candidat doit être capable de nommer, réaliser avec un minimum de contrôle les 16 principales techniques de projection du Gokyo, en statique ou en dynamique, en Uchi Komi ou en Nage Komi, et d’en expliquer les principes d’efficacité fondamentaux :
        • 4 Te waza :
          • Ippon Seoi Nage (les formes Eri ou Otoshi sont acceptées)
          • Morote Seoi Nage (les formes Eri ou Otoshi sont acceptées)
          • Kataguruma (la saisie du pantalon est acceptée)
          • Tai Otoshi
        • 4 Ashi waza :
          • O uchi gari (les formes Barai ou Gake sont tolérées)
          • Ko uchi gari (les formes Barai ou Gake sont tolérées)
          • O soto Gari (les formes Otoshi ou Guruma sont acceptées)
          • Un balayage parmi De ashi barai ou Okuri ashi barai
        • 4 Koshi Waza :
          • Uchi Mata (la forme Ashi est acceptée)
          • Harai Goshi (la réalisation proche d’Ashi Guruma ou Hane Goshi doit être soulignée par le jury qui peut l’accepter)
          • O Goshi (Uki Goshi ou la forme O tsuri Goshi peuvent être acceptées)
          • Au choix Sode Tsuri Komi Goshi ou Koshi Guruma (La forme Kubi Nage est acceptée)
        • 4 Sutemi waza :
          • Tomoe Nage
          • Sumi Gaeshi
        • Yoko Tomoe Nage
        • Tani Otoshi

Remarque : Pour l’ensemble des techniques, les approximations relevées dans la réalisation peuvent être tolérées dès lors que le candidat peut distinguer les formes techniques sur le plan théorique. La finalité de l’examen n’est pas d’évaluer un expert mais un jeune candidat dont le potentiel permet de certifier l’aptitude à l’encadrement bénévole, en sécurité.

  • SC 2, la « forme de corps » dans une approche dynamique du Tachi Waza : Le candidat doit être capable d’enchaîner et de combiner de manière cohérente, plusieurs techniques complémentaires avec projection, lors d’un exercice dynamique de type Yaku Soku Geiko
  • SC 3, la connaissance et l’exécution technique du Ne Waza : Le candidat doit être capable de nommer et réaliser correctement les 7 principales techniques de soumission du Gokyo et d’en expliquer les principes d’efficacité :
        • 4 Katame waza :
          • Hon Gesa Gatame
          • Yoko Shiho Gatame
          • Tate Shiho Gatame
          • Kami Shiho Gatame
        • 1 kansetsu waza :
          • Juji Gatame
        • 2 Shime waza :
          • Sankaku Jime
          • Okuri Eri Jime ou Kata Ha Jime

Remarque : Pour l’ensemble des techniques, les formes Kuzure sont tolérées dès lors que le candidat fait preuve d’un minimum de contrôle. Encore une fois, la finalité de l’examen n’est pas d’évaluer un expert mais un jeune candidat dont le potentiel permet de certifier l’aptitude à l’encadrement bénévole, en sécurité.

  • SC 4, la « forme de corps » dans une approche dynamique du Ne waza : Le candidat doit être capable :
    • De réaliser au moins 3 retournements différents pour 3 positions de référence de UKE (position quadrupédique, à plat ventre, entre les jambes de TORI), en terminant l’action par une technique de soumission efficace et maîtrisée.
    • D’adapter ses réactions défensives aux attaques de TORI
  • SC 5, la connaissance et l’exécution des Kata : Le candidat doit être capable de réaliser les 3 premières séries du Nage no kata, dans l’ordre, avec un minimum de contrôle et de précision. (Le grade de ceinture noire valide cette compétence)

 

B.  Sur le plan pédagogique

L’ « ECA » est capable de mettre en place une situation en cohérence avec une intention d’apprentissage, d’apporter des régulations, de mesurer la pertinence de son exercice et de justifier ses intentions pédagogiques. Cette compétence se décompose en 3 sous – compétences (SC 6 à 9) :

  • SC 6, la pratique des fondamentaux pédagogiques: Le candidat doit être capable :
    • De concevoir et animer une séance d’initiation ou d’enseignement structurée (salut, échauffement, corps de séance, mise en pratique, retour au calme),
    • De proposer des exercices adaptés au niveau de pratique du public (jeux d’opposition et découverte des grands principes d’action pour des séances d’initiation, exercices conventionnels et démonstrations techniques pour des séances d’enseignement)
    • De conduire une démonstration technique en explicitant les principes d’efficacité qu’il compte transmettre
    • D’utiliser les exercices conventionnels (Tandoku Renshu, Uchi Komi, Nage Komi, Yaku Soku Geiko, Kakari Geiko, Randori) à bon escient
    • De formuler des feedbacks adaptés aux comportements observés
  • SC 7. La théorie des fondamentaux pédagogiques : Le candidat doit être capable, pour justifier ses choix :
    • De situer l’intérêt de chaque exercice conventionnel dans la progression du judoka
    • De donner du sens à son action pédagogique en explicitant le lien et la cohérence entre ses exercices et son intention pédagogique
  • SC 8, l’éthique, la posture et l’attitude pédagogique : Le candidat doit être capable d’interagir avec une attitude adaptée à l’âge et au niveau du public, dans une posture conforme aux valeurs fondamentales du judo
  • SC 9, la sécurité du pratiquant :
    • SC 9a. Le candidat doit être capable de proposer des situations qui ne mettent pas en danger l’intégrité physique et morale du pratiquant.
    • SC 9b. Le candidat doit être capable d’expliquer les principales conduites à tenir en cas d’accident (les titulaires du PSC1 sont dispensés de la SC9b.)

C. Sur le plan de la culture générale

 L’ « ECA » de la FPJ doit connaître et incarner les valeurs fondamentales de la culture judo pour mieux contribuer à leur transmission. Cette compétence se décompose en 2 sous compétences :

  • SC 10, la culture judo: Le candidat doit être capable d’expliquer quelques grands principes du judo et d’illustrer leur application dans la pratique
  • SC 11, la culture réglementaire de la compétition: Le candidat doit être capable d’expliquer les principales règles qui régissent une compétition (les valeurs, les principales sanctions, la différence entre une poule et un tableau, les repêchages, les principaux gestes de l’arbitre, la durée des combats)

 

II.    LES EPREUVES

 Les épreuves ont pour unique finalité de mesurer la capacité du candidat à encadrer l’activité judo et éventuellement ses disciplines associées. Ainsi, nous accordons notre confiance et une certaine liberté au jury pour adapter les épreuves si nécessaire, avec la plus grande bienveillance, au bénéfice du candidat, dans l’unique intérêt de se forger son opinion sur les compétences attendues au regard des prérogatives attribuées au diplôme.

A. Une épreuve technique

L’épreuve technique consiste en une démonstration permettant, à la demande du jury, d’évaluer les 5 sous – compétences techniques :

  • Partie 1 (Connaissance Tachi Waza) : Le candidat démontre au choix, en statique et / ou en dynamique, en Uchi Komi et/ ou en Nage Komi au moins 1 Te waza, 1 Ashi Waza, 1 Koshi Waza, et 1 Sutemi Waza tirés au sort dans la liste identifiée. Pour chaque technique, il doit expliquer ce qu’il considère être les principes d’efficacité.
  • Partie 2 (Approche dynamique Tachi Waza) : Le candidat effectue un exercice de type Yaku Soku Geiko de 2 minutes, au cours duquel il doit enchaîner et combiner plusieurs techniques. Il est jugé sur sa « forme de corps » dans une approche dynamique.
  • Partie 3 (Connaissance Ne Waza) : Le candidat doit réaliser 1 Osaekomi Waza, un Kansetsu Waza, et 1 Shime Waza tirés au sort dans la liste identifiée.
  • Partie 4 (Approche dynamique Ne Waza) : Le candidat doit effectuer un exercice de type Randori au sol avec opposition modérée de UKE (3 minutes), au cours duquel il doit démontrer sa capacité à réaliser divers retournements et soumissions, en fonction de la position de UKE. Si la situation ne se présente pas spontanément, le jury peut demander au candidat de se limiter au rôle de UKE, pour mesurer sa capacité à défendre de manière appropriée à l’attaque, pendant au moins 1 minute.
  • Partie 5 (Kata): Le candidat doit réaliser une des 3 premières séries du Nage No Kata tirée au sort (la ceinture noire permet une dispense de cette épreuve)

B. Une épreuve pratique

L’épreuve pratique permet d’évaluer les sous – compétences 6 à 11, en deux temps :

  • La conduite d’une séance de 45 minutes minimum, réalisée, si possible :
    • Au sein du club du candidat
    • Avec un public débutant ou un public de pratiquants licenciés n’excédant pas la ceinture marron.
  • Un entretien de 15 minutes à 20 minutes maximum au cours desquelles le candidat doit répondre aux questions du jury sur :
    • Le sens et les explications de sa séance et de ses outils pédagogiques (10 à 14 minutes maximum)
    • La sécurité du pratiquant (2-3 minutes maximum)
    • La culture générale du pratiquant sur le plan de l’arbitrage et du judo (3-4 minutes maximum)

 

III.    VALIDATION DU DIPLOME

 

Pour chaque Sous – Compétence, le jury se prononce en proposant la mention :

  • Acquise
  • En cours d’acquisition
  • Non acquise

Pour valider la certification, le candidat doit avoir acquis au moins 10 des 11 sous-compétences identifiées dont les compétences pédagogiques (SC 6 à SC 9).

 

IV.    PREROGATIVES DU TITULAIRE

 

Le ou la titulaire du Brevet Fédéral d’ « Enseignant(e) Club Assistant(e) » de la FPJ peut :

  • Concevoir et conduire en toute sécurité, tout ou partie d’une séance d’initiation ou d’enseignement adaptée aux besoins et aux possibilités d’un public n’excédant pas la ceinture marron
  • Conseiller et corriger individuellement les élèves sur leurs réalisations techniques à partir des observables communiqués par le tuteur, ou émanant de ses propres observations
  • Démontrer à des fins d’enseignement, les principales Habiletés Techniques Fondamentales mobilisées jusqu’à la ceinture marron, dont les 3  premières séries du Nage no kata,
  • Participer à l’accompagnement de collectifs mineurs, sur des animations et des compétitions,
  • Participer à l’encadrement d’une compétition comme commissaire sportif ou comme arbitre jusqu’à la catégorie « minimes »